King Kong Théorie est le deuxième livre que je lis de Virginie Despentes. Je suis incapable de vous dire si j’ai aimé Apocalypse Baby, mais il est sûr que cela m’a marqué : l’autrice a une très bonne plume, je la mets au niveau d’un Camus et d’un Vian (si, si). Je pense qu’on ne le dit pas assez, on préfère dire de Virginie Despentes qu’elle s’est prostituée ou que son style est agressif, et je n’arrive pas à être d’accord sur cette priorité dans les traits qui font d’elle une autrice. Ce point est d’ailleurs abordé dans cet essai.
Virginie Despentes a écrit son essai autour de son expérience et de son cheminement intellectuel dans le féminisme. Chaque chapitre est agrémenté de citations d’auteurices (plus d’autrices que d’auteurs d’ailleurs) féministes. On y retrouve notamment son avis argumenté sur l’industrie du porno (elle est contre sa censure) et sur la prostitution (pour la légalisation). Je ne suis pas 100% d’accord avec ses arguments – je trouve qu’elle ne parle pas assez de ses privilèges: est-ce une omission, pense-t-elle que ça ne joue pas ou ne le voit-elle pas ?- mais curieusement, jamais 100% contre ces conclusions.
C’est un livre court, facile à lire, qui peut servir d’introduction au féminisme. Une référence qu’il serait dommage de ne pas lire.
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