Patrizia Romito raconte dans son avant-propos combien il a été difficile à écrire : on se doute qu’un livre de plus de 250 pages sur la violence masculine sous toutes ses formes (de la violence conjugale à l’inceste) ne sera pas de tout repos. J’ai tout de même été prise au dépourvu par la dureté dès l’introduction. On continue tout de même, car on comprend que cette lecture est nécessaire: qu’il faut connaitre et donner la mesure aux chiffres, aux statistiques sidérantes de la violence masculine, ainsi que être sensibilisée les tactiques et les stratégies de son occultation qui permettent particulièrement aujourd’hui de les entretenir. Il y a en sus une véritable analyse de l’oppression, avec des exemples éclairants de la traite des noirs pour les caractériser. Il y a également des sous-chapitres spécifiques traitant de la pédophilie et de l’inceste. Livre fortement Trigger pour la plupart des paragraphes. Je recommande de prévoir de le lire chapitre par chapitre, dans le temps si besoin. Si le style est très limpide, la lecture est très difficile : c’est malheureusement le sujet qu’il l’exige. Site de l’éditeur Pour aller plus loin (entre les lignes entre les mots)
Court essai au style abordable et très bien documenté, le livre commence par définir ce qu’est le masculinisme, son origine et son histoire avant contre-attaquer contre les thèmes favoris de ce groupe: “les pères bafoués” avec les associations de papas qui finissent par devenir des groupe de cooptation renforçant la position de dominants des hommes qui la constituent, les “violences subies par les hommes” occultant complètement celle subies par les femmes* et conclut en beauté sur la prétendue crise de la masculinité. J’ai été consternée par ce que j’ai lu, notamment sur le chapitre des associations de papas dont j’avais une vision plus positive avant de lire ce livre. C’est un exemple qui montre bien le problème de la non-mixité** dans les groupes de dominants (hommes ici). Pour aller plus loin: l’agitation, avec lien où vous pouvez télécharger une version du livre (il y a des différences avec la version papier) Le site du collectif Stop-masculinisme *Je ne nie pas que les hommes subissent eux aussi des violences: cependant, les chiffres, les statistiques montrent que 1/ les femmes sont les victimes principales 2/ le groupe dominant homme est le principal agresseur. Renier cette réalité, ne pas mettre de proportions, c’est…