I am not your negro, de Raoul Peck
Avant , Film / 11 février 2019

I am not your negro est un film de réalisateur haïtien Raoul Peck et est basé sur les écrits de James Baldwin, écrivain américain noir. Comme le film l’explique au début, James Baldwin a eu la volonté, à la fin des années 70, d’écrire et de rendre hommage à trois grands figures contemporaines de la lutte contre le ségrégationnisme : Medgar Evers, Malcom X et Martin Luther King Jr. Il n’arrivera qu’à écrire difficilement qu’une trentaine de pages, qu’il intitulera “Remember your house” (Souviens toi de ta maison). Le film commence par un passage à la télévision de James Baldwin au Dick Cavett show, en 1968. Le présentateur blanc commence à dire que pour lui, tout va bien pour les personnes noires aux Etats-Unis, notamment parce qu’ils peuvent maintenant apparaitre dans les publicités : c’est assez indécent car, en juin 1968, Martin Luther King Jr a été victime d’un meurtre raciste et a été enterré il y a à peine 3 mois, rejoignant sous terre Malcom X et Medgar Evers. James Baldwin sourit d’un air désabusé, laissant le présentateur finir avant de répondre à la question : je ne m’inquiète pas pour l’avenir des personnes noires, mais pour l’avenir de…

Nos cerveaux, tous pareils, tous différents, de Catherine Vidal
Avant , Essai , Livre / 11 février 2019

Ce petit livre, facile d’accès, appartenant à la même collection que Femmes et santé, encore une affaire d’hommes ?, se concentre à démonter les stéréotypes autour des cerveaux des femmes et des hommes ainsi que certaines hormones sur lequel l’essentialisme se repose quand il cherche une base scientifique qui est infondée. La vidé est clairement pédagogique: le style est simple et va droit au but, l’introduction tente de prendre la main n’importe quel(le) lecteurice, et ce quel que soit son niveau de déconstruction par rapport aux idées qu’on va lui présenter. Non, les cerveaux des femmes et des hommes ne sont fondamentalement pas différents, oui, les cerveaux sont façonnées par l’environnement et la société. Non, ni la testostérone ni l’ocytocine ne condamnent les hommes à l’agressivité et les femmes à l’empathie et l’amour inné de leur progéniture. Le seul reproche que je fais à ce livre: qu’il ne nomme pas explicitement les personnes intersexes et les personnes transgenre, alors qu’ils sont respectivement décrits (si j’ai bien compris) et que le sujet de sexe et du genre est abordé. Je pense que c’est lié à un choix de concision mais ça m’a manqué. Site de l’éditeur