Muriel Salle, maîtresse de conférences en histoire et Catherine Vidal, neurobiologiste qui a notamment écrit “Hommes, femmes: avons-nous le même cerveau ?” (spoiler: la réponse est oui) font le point sur la manière dont la santé des femmes, qui est impactée aujourd’hui par la manière dont elles sont perçues sous l’angle sexiste et par la société. Le livre évoque des éléments historiques, à la fois pour rappeler l’origine de la nature féminine, où l’humanité a commencé à vouloir, pour les différencier, grossir les traits entre sexe féminin et masculin, avec les conséquences négatives que cela a impliqué notamment sur le sujet traité, insiste sur la notion de genre, à différencier de celle du sexe, et qui est une notion que la santé doit prendre en compte pour mieux soigner (note: la transidentité n’est pas évoquée car ce n’est pas le sujet du livre). Elle fait également un bilan sur ce la santé des femmes, qui même si elles vivent plus longtemps, elles vivent moins longtemps en bonne santé ; leurs risques cardio-vasculaires, première cause de leur mortalité, est fortement sous estimé (alors qu’à l’inverse, l’ostéoporose est sous estimé chez les hommes). La précarité et les violences conjugales, qui impactent également…
“Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”. Quand il n’y a pas de mot, la chose est invisible. La nommer, bien la nommer, la révèle et c’est la première étape pour lutter contre elle. Le mot sexisme (sexism aux Etats-Unis), qui a été calqué sur celui du racisme (racism), n’aura en l’an 2018 que 53 ans. En France, ce néologisme a été évoqué par Emile Servan-Shreiber mais c’est surtout le discours, sur un campus universitaire non mixte aux USA, par une jeune enseignante réputée pour sa grande gueule qui lui a fait son baptême de feu. Pauline Leet s’appuie sur l’analyse du racisme alors plus avancé à l’époque et pointe les faiblesses de la formation que des étudiants hommes, en université non mixte, ne lisant que des hommes et n’ayant des des professeurs hommes ont. Elle explique le sexisme derrière l’idée de parler du point de vue de la femme plutôt que des femmes, qui leur sera toujours inaccessible tant qu’ils n’écouteront, ne liront ni n’interagiront pas avec l’autre sexe tant qu’ils cesseront pas de considérer les femmes comme des objets ou des trophées, poésies à l’appui. Ce petit livre propose une traduction du discours, encadré par…