Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas, Andrea Dworkin
Avant , Essai , Livre , Recueil / 20 septembre 2018

Cet ouvrage est un recueil de traductions de divers écrits d’Andrea Dworkin. En première partie, on retrouve la lettre autobiographique “Premier amour” (version anglaise ici), lettre écrite à l’attention d’un amour crétois, et ma vie d’écrivaine. Deux morceaux de vie extrêmement durs sur lequel les TW suivants s’appliquent: viol, torture, mort, suicide, violences conjugales. En deuxième partie, on retrouve des analyses autour du féminisme: -l’interview à cran est assez décousu, et s’isncrit dans la continuité de la première partie: un peu autobiographique, avec des prémisses de la mode de pensée dworkinienne. -ensuite, vient un texte présentant Kate Millett, dont le livre Sexual politics (Politique du mâle) est la bible de l’autrice. -Une analyse poussée montrant la dangerosité de l’argument de la supériorité biologique qui a été utilisé par des femmes, que Andrea Dworkin rapproche avec les arguments des nazis sur la supériorité des aryens. -Une analyse sur le pouvoir, et plus précisément, les pouvoir des hommes et ce qui leur permettent de faire. Andrea Dworkin en voit 7! le soi, la force physique, la terreur, le pouvoir de nommer, le pouvoir de propriété, le pouvoir de l’argent, le pouvoir du sexe -Le dernier texte revient dans le côté autobiographique, et…

I’m every woman, Liv Strömquist
BD , Recueil / 13 septembre 2018

I’m every woman ( je suis chaque femme) est la troisième bande dessinée à thème féministe de Liv Strömquist traduite par les éditions Rackham. A contrario des Sentiments du Prince Charles et de L’origine du Monde qui se présentait sous la forme d’un essai monobloc découpé en chapitres, il s’agit ici d’un recueil d’histoires et de réflexions indépendantes allant de 1 à une dizaine de pages. La majorité s’intéresse cependant à une ou plusieurs femmes, dont l’histoire n’a retenu fort injustement qu’elles n’étaient que des “femmes de”. Liv Strömquist nous parle ainsi de Ronnie Spector,  Britney Spears, Priscilla Presley,  Lee Krasner, Nadejda Alllouïeva et Yoko Ono. Les autres chapitres s’intéressent à déconstruire des idées patriarcales, comme la famille nucléaires, la prostituée de Babylone (reliquat des déesses des religions qui ont laissé place aux monothéistes avec un dieu) et de la nature naturelle justifiant tout et n’importe quoi chez les humains. Peut-être moins fondamental que les deux premiers car moins dense, c’est toujours avec plaisir qu’on retrouve Liv Strömquist.